20 ans de mariage et que du bonheur?

Il acceptait les choses même si parfois il savait qu'elle lui mentait, mais là elle ne pouvait pas, il avait remis leur soirée sur de bonnes bases alors tout gâché n'était pas envisageable. Pi personne ne venait là, la voiture de flic les dissuaderait au pire, mais il refusait de partir et d'arrêter cette bonne soirée.

- Y a personne Puce, on peut enfin avoir du temps à nous, rien qu'à nous sans avoir à nous soucier de l'heure à laquelle rentre Lana.

Il se fit encore plus câlin, ses mains se baladaient sur le corps de sa rouquine malgré le fait qu'elle essaye de l'arrêter. Il finit par s'arrêter car elle ne mettait aucun cœur à ce qu'ils avaient lancé. Le fait qu'elle les arrête l'énervait parce qu'il détestait être coupé, il avait connu les biberons au milieu de l'acte, y avait aussi les cauchemars et avec l'âge Lana avait appris à ne plus les déranger, mais elle se mettait à les couper d'elle même alors il rageait intérieurement.

- Ouais, y a juste que tu veux pas que je te touche, y a rien de plus simple, tu t'en fous du monde parce que tu sais que y a personne le truc c'est que tu te sens trop coupable de coucher avec moi alors que t'en as un autre qui t'attends chaque aprem après tout boulot pour t'envoyer en l'air.

Elle était mal à l'aise et avait peur de ce qui allait arriver. Elle se rendit compte que son excuse était terriblement bidon. Dire que quelqu'un pouvait venir alors qu'il était là avec la voiture de patrouille...

Elle pensait encore et encore et il se remit en quête de la déshabiller jusqu'à ce qu'il s'arrête brutalement et qu'il se mette à parler d'un autre homme. Elle releva vite la tête blessée qu'il insinue qu'elle puisse lui être infidèle.

- Pardon? Comment tu peux penser une seule seconde que je te suis infidèle! C'est le champagne qui te fais ca? Je... Mark... J'ai pas envie, c'est tout!

- Mark... Je ne m'envoie en l'air avec personne... Tu es le seul avec qui je fais l'amour, le seul avec qui j'aime le faire, faut que tu me crois! Tu me crois qu'il n'y a personne hein?

- Comment je peux croire que tu me trompes ? ba c'est simple, faire l'amour c'est passé de quand on avait envie à quand on se disputer pour se réconcilier, quand j'essaye de t'approcher tu me repousses, toujours trop fatiguée ou y a Lana qu'est pas encore couchée. On fait plus l'amour sans raison, on a tous des envies, t'as plus d'envies peut être, un truc que t'aime plus chez moi ? parce que je peux peut être essayé de changer ça, mais là sa devient lourd de toujours se faire rejeter. Soit t'as quelqu'un soit j'assure plus assez pour toi.

Il avait vu sa mère se faire tromper par beaucoup d'hommes et il ne voulait pas que Sara fasse pareil avec lui, à vrai dire, il était presque sur qu'elle était fidèle, rien que son regard lui disait de la croire, mais il savait quand même que quelques choses n'allait pas, que quelques choses clochait et qu'elle ne lui disait pas. Vrai qu'il avait démarré au quart de tour quand il s'était senti rejeté par sa femme, elle le faisait de plus en plus souvent et à chaque fois sa le blessait un peu plus, il espérait juste qu'elle ne le faisait pas intentionnellement.

- Sara...

Il l'appelait en retrouvant une voie grave mais douce, il se disait que parler calmement arrangerait mieux les choses que de s'énerver et de dire des choses qu'il regretterait comme cette histoire de tromperie. En plus il voyait une grande culpabilité dans son regard, mais pas le genre de culpabilité qu'il voyait si souvent dans le regard des personnes qui trompaient leurs conjoints, c'était une culpabilité plus profonde et aussi surement plus douloureuse.

- Je veux bien te croire, mais je veux savoir ce qui te rends triste, savoir si c'est moi, fin je sais qu'avec Lana j'assure pas et je comprendrais si tu m'en voulais pour ça et que t'avais besoin de prendre du recul. On se connait depuis un bout de temps et je pense que tu connais tout de moi mais moi j'ai l'impression qu'y a une zone d'ombre mais je sais pas la cerné pour savoir pourquoi elle te fait autant de mal.

Elle l'écoutait parler sans oser dire quoi que ce soit. Elle aurait préféré être une crevette et aller se cacher sous une pierre pour ne pas avoir à entendre ces choses qui faisaient mal. Elle jouait mal son rôle de femme à cause de cette partie de son histoire qui refaisait surface à cause de sa nouvelle affaire. Elle regardait l'eau qui bougeait qu'à peine vu que la brise s'était stoppée et quand il l'appela par son prénom, elle releva la tête vers lui. Ses yeux étaient pire que coupable, ils étaient blessés.

- Non! Je... Tu es parfait, c'est pas toi... Le problème c'est moi... Je veux pas prendre du recul, je t'aime! Faut pas que tu en prenne non plus! Tu me promets que tu prendras pas du recul, que tu vas pas me laisser?

Elle baissa de nouveau son regard vers l'eau pour qu'il la voit le moins possible entrain de pleurer. Elle était au pied du mur, elle ne pouvait plus lui cacher, elle le savait maintenant

- Je...

Elle se mit à parler très bas parce que malgré qu'elle sache qu'elle ne devait pas, après toute ces années, elle avait encore honte

- J'avais 15 ans... J'avais fais le mur pour aller à une soirée. Mes parents me l'avaient interdit, mais je voulais pas les écouter, j'étais contre tout ce qu'ils disaient... J'aurais du... J'aurais du rester chez moi parce que... Quand je suis rentrée, c'était juste à deux rues, mais j'ai été suivie. Par deux garçons plus âgés que moi du même lycée...

C'était dur d'avoir à lui avouer cette partie de son histoire. Elle coupait ses phrases souvent pour réfléchir, parler doucement et essayer de ne pas vraiment craquer...

Tout c'était calmé autour d'eux, comme si la nature même avait décidé qu'ils devaient parler. Il la regardait, elle essayait de parler, il le voyait bien mais elle n'y arrivait pas et quand elle finit par baisser les yeux, il comprit que ce qu'il allait entendre allait faire mal. Elle pleurait, elle se cachait pour le faire alors il l'amena contre lui en passant des bras protecteurs autour d'elle, plus l'histoire avançait plus il comprenait leur histoire.

La première fois qu'il l'avait vu, il avait décidé qu'il l'embêterait jusqu'à ce qu'elle craque, il voulait la voir pleurer car elle ne trainait jamais avec personne, mais bien vite cette envie de l'embêter avait disparue. Elle était spéciale plus que bizarre, d'une beauté incroyable, il était tombé sous son charme. Petit à petit, les taquineries avaient fait place à des cadeaux, des petits trucs qu'il trouvait, une fleur ou un bracelet tout ce qui pouvait la faire venir vers lui et sa avait marché, car au bout de quelques mois elle lui avait enfin adressé un regard. Les paroles avaient vite suivis, puis les mots doux et les balades mains dans la main. Le reste il avait du attendre, les bisous et les gros câlins, à cet époque il ne disait rien, ils étaient jeunes et il pensait qu'elle avait besoin de temps. Avec le temps la confiance était venue et il avait fait le pas, mais jamais il n'avait pu imaginer que se pas était si énorme pour elle.

Il l'arrêta avant qu'elle n'aille plus loin et lui fit remonter le visage vers lui, ils étaient tout prêt, leur nez se frôlaient même, mais il ne tentait rien.

- Puce, t'es pas obligée d'aller plus loin si tu ne veux pas. Je veux pas te forcer à faire remonter de mauvais souvenir à la surface, t'as du assez en parler avec des personnes compétentes, j'aurais juste pas du te forcer à faire l'amour ici, j'aurais pas du m'énerver pour si peu.

Il avait tout à coup l'impression que son enfance avait presque était magnifique comparé à celle de sa femme, maintenant il savait pourquoi elle avait ce petit truc de brisé au fond du cœur, mais il se demandait si ce n'était pas mieux quand il ne le savait pas.

C'était dur. Vraiment dur. Il était le premier avec qui elle en parlait et en plus plus de vingt ans après. Elle l'aurait bien gardé pour elle encore, mais il croyait qu'elle le trompait et son couple était bien plus important que son histoire. Il passa ses bras autour d'elle alors qu'elle parlait et c'était plus " facile" pour elle parce qu'elle ne voyait pas ses yeux. Elle se cachait. Depuis qu'ils étaient mariés, elle faisait tout pour être parfaite et ca marchait même si parfois c'était dur...

Elle en avait mit du temps avant de lui accorder sa chance. Elle pensait qu'il était comme les autres et pourtant, il avait ce truc en plus qui lui disait qu'elle pouvait avoir confiance en lui. Elle avait bien fait parce qu'il était une personne exceptionelle qui était arrivé à la faire vivre après cette épreuve qu'elle avait du passer toute seule...

Il lui avait redresser le visage et ses yeux étaient remplis de larmes. Il avait laissé une proximité entre eux et leur nez étaient l'un contre l'autre. Bien sur, elle écoutait ce qu'il lui disait, mais maintenant qu'elle avait commencé, elle voulait s'obliger à terminer. Elle n'aurait plus aucun secret pour lui!

- Ils... Ils m'ont suivit et je les avais pas vu. J'ai prit mon raccourci habituel et ils m'ont rattrapé. J'ai pas pu tu sais! J'étais pas assez forte pour eux deux et ils en ont profité. Ils ont déchiré tous mes vêtements et... Quand ils ont eut prit leur pied et qu'il... Qu'ils m'ont humilié...

Elle s'arrêta encore pour frotter ses yeux du revers de la main.

- Ils m'ont craché dessus et sont partit! Je suis rentrée chez moi comme j'en étais sortie et j'ai prit une douche. Le lendemain, je suis pas partie en cours. Mes parents étaient pas là et j'ai fugué... Je suis venue ici... Je... J'en ai jamais parlé. Tu es le premier, tu sais tout maintenant... Je... Je suis désolée!

Elle éclata en sanglots devant lui. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, elle craqua vraiment. Autant parce qu'elle était désolée de lui avoir caché, désolée de gâcher leur soirée, désolée de ce qu'elle avait du lui raconter...

Il l'avait écouté en silence, comprenant bien le fin mot de l'histoire avant même qu'elle n'ai eu à prononcer le moindre mots, ces yeux parlaient pour elle, raconter toute la douleur qu'elle avait du ressentir et le silence qu'il lui offrait ne devait pas vraiment être du plus grand réconfort alors d'un geste lent, il glissa ses mains sur les joues de sa femme pour lui caller son visage face à lui. Les larmes coulaient et il sentait qu'elle craquait pour de bon, qu'elle avait tellement gardé sa pour elle que maintenant que s'était dit, elle devait se laissait aller.

- T'as prit une sacré revanche sur la vie mon ange, t'as remonté la pente, t'as eu la plus belle des petites puces, t'es devenue une grande avocate et en plus t'as choisis le mari le plus clown de la planète. Faut pas être désolée de s'être battue et d'avoir atteint le top avant de me dire toute l'histoire, faut être forte pour le raconter et je crois que c'est ce que t'es aujourd'hui, une femme forte, qui as du caractère et qui je trouve remplis parfaitement son rôle de maman et d'épouse.

Il sentit une brise fraiche venir frôler leur corps encore humide et il frissonna, réaction pas vraiment masculine mais l'eau paraissait presque chaude comparé à l'extérieur alors voyant qu'elle était encore ravagée par les sanglots, il la prit dans ses bras et avança encore un peu dans l'eau pour qu'ils aient moins froid. Il ne savait plus la lâcher, elle avait beau avoir eu la force de tout lui dire, elle était toute faible à cet instant, il lui avait fait dire quelques choses qui l'avait surement ramené au plus bas, alors il la gardait tout contre son torse pour qu'elle soit protégé par leur cocon.

- Je t'aime mon ange, il s'approcha de son oreille pour chuchoter ses paroles, tu me donnes la pêche chaque matin, quand je vois ta tite tête rousse sortir de sous l'oreiller en fermant fort les yeux pour échapper aux rayons du soleil je me dis que j'ai de la chance de t'avoir à côté de moi, tu rends les réveils beaucoup plus facile, pi quand je t'entends arriver le soir, j'ai un grand sourire qui apparait, c'est toujours le moment que j'attends le plus dans la journée. Quand tu m'as dit pour Lana, j'étais terrifié mais t'étais là et tout s'est bien passé, tu rends les choses de la vie magnifique même les toutes petites choses.

Elle pleurait... C'était dur de pleurer devant lui alors qu'elle l'avait toujours évité! Quand il lui prit le visage pour qu'elle le regarde, elle baissa quand même les yeux et s'accorcha avec une main au bras de son mari. Peut-être qu'elle avait peur qu'après ca, il parte... Il lui disait qu'elle était forte et quelqu'un de bien, mais à l'instant, elle ne se voyait pas comme ca. Il la rassurait sur ses capacités de femme et de mère et elle put enfin relever un tout petit peu son regard vers lui. Le fait de pleurer la faisait trembler et se contracter alors dès que le vent se remit à souffler doucement, elle eut froid. Il anticipa les choses en la faisant entrer plus dans l'eau tout en la gardant près de lui. Parce qu'elle n'avait pas du tout envie qu'il la laisse. Oh, il pourrait puisqu'elle lui a mentit pendant plus de vingt ans, mais il était quand même là à lui dire de belles choses dans l'oreille et à être parfait!

- Je suis désolée... Parce que je te repousse ces derniers temps et ca te blesse! Mais je veux pas te blesser, je veux juste t'aimer comme on a toujours réussit à le faire... Seulement... Cette affaire sur laquelle je suis, ca me rapelle trop de mauvaise choses et j'arrive pas à me détacher. Ca a des impact sur notre couple et notre famille, et je m'en veux!

Il l'avait toute fragile, vulnérable et faible dans ses bras et pour une fois, elle se laissait aller et n'essayait pas de reprendre le dessus sur la situation. Elle posa sa tête sur son torse et le serra fort

- Je t'aime aussi! Mais je gâche notre soirée... J'ai tout ca quand je te vois aussi tu sais. C'est toi qui m'as permit de réussir etde sortir la tête de l'eau. Jamais... Jamais je te tromperais, je t'aime trop pour ca!

Sa femme se tenait fermement à un de ses bras, comme si elle avait peur qu'il parte maintenant qu'il savait, mais Mark n'était pas comme ça, il ne lui en voulait pas de douter car elle était toute chamboulée sur le moment, il était plutôt le genre de type qui veut prendre des revanches, qui ferait tout pour que Sara ne soit plus blessée, qu'elle soit de nouveau comme avant le passage de ces deux garçons.

En reculant il avait butté sur quelques choses et s'était finalement rendu compte qu'il y avait comme un énorme cailloux ou il pouvait s'assoir et c'est ce qu'il fit en la ramenant contre son torse. Il lui avait pris les deux mains avant de les lâcher et de glisser les siennes dans son dos pour l'entourer et la protéger du monde extérieur. Il avait comme l'impression que ce viol sa avait été hier, qu'il n'y avait pas grand chose en décalage car la douleur et la peur qu'elle lui présentait semblait encore bien tenace.

- T'y arrives très bien, j'aime comment tu m'aimes, j'ai pas besoin de plus, pi je... j'ai pas à me plaindre quand tu me dit non, fin si t'as pas envie t'as pas envie, je devrais, moi, pas te le reprocher.

Quelle affaire, toutes les affaires qui lui posaient un petit problème, elle lui en parlait pour avoir des conseils, pourquoi pas celle ci ? il réfléchit une seconde c'était pourtant évident, il n'était pas au courant de tout. Il pensait trop, sa femme se serrait entre ses bras cherchant surement le réconfort d'un homme sur de lui qui l'aimait.

- Tu m'as aussi sortit la tête de l'eau en apparaissant dans ma vie, on s'est remis au top tous les deux l'un grâce à l'autre. On a peut être mis 20 ans pour se découvrir pour de bon, mais maintenant c'est fait, il ne reste plus qu'à profiter. Pi regarde, Lana, notre petit trésor rien qu'à nous, elle est heureuse, on a réussi à la rendre bien notre famille.

Il passait une main sur les cheveux roux de sa belle pour la calmer et l'apaiser, il glissa quelques baisers doux sur le haut de sa tête en chicotant des mots doux. Autant il aurait pu faire le clown pour la faire sourire autant il savait que ce n'était pas le bon moment, mais il ne savait faire que comme cela donc il se tenta.

- Je vais faire le clown ma puce, pour que tu souris, mais si sa t'embête tu dis, d'accord ?

Il avait le sourire pour elle, un peu faux, mais il le gardait pour lui et essayait de faire bonne figure car son malheur le touchait énormément. Il sépara ces long cheveux roux en deux parties et avec ces couettes il les secouait pour que sa aille lui chatouiller le nez et les joues, il voulait la taquiner légèrement.

- T'es ma fifi brindacier d'amour.T'as mon amour pour toujours et tu vas en profiter beaucoup beaucoup.

Elle s'était rendu compte qu'elle tenait son bras un peu fort alors elle le lacha, mais pas tout à fait. Il avancait en la gardant contre lui puis finit par s'arrêter et ils se retrouvèrent assis dans l'eau sur une pierre. Il la calla dans ses bras, et elle resta contre son torse. Elle commencait à se calmer un peu. Elle lui avait tout raconter, mais elle ne savait pas si elle se sentait mieux ou pas. Evidement, elle savait qu'elle avait bien fait, parce qu'il pourrait l'aider encore plus qu'il ne le fait maintenant. Il l'apaisait rien qu'avec ses mains et le timbre de sa voix.

- Alors... Tu m'aime quand même encore? Même avec ce que je t'ai dit? Même parce que je t'ai mentit depuis toujours?

Elle le laissa jouer avec ses cheveux et le laissa aussi faire le clown. Elle souria un peu même! Mais d'un coup, elle redressa la tête et se redressa aussi en le regardant entre panique et sérieux

- Lana! Je... Mark! Tu lui diras jamais rien tu me promets? Il faut pas qu'elle sache et faut la protéger... On va la protéger encore mieux que ce qu'on a déja fait d'accord?

- Est ce que je t'aime encore ? C'est évident que je t'aime toujours, sa changera jamais, pi tu m'as pas menti, t'as jamais nié que sa ne s'était pas passé, tu n'en as pas parlé dès qu'on s'est rencontré c'est tout. Et pour être franc, si tu me l'avais dit dès le début je ne serais peut être pas resté, j'aurais surement eu trop peur de te faire du mal. T'as mené les choses comme tu l'entendais et sa a bien fonctionné. Maintenant que je le sais, vais pas changer ma relation avec toi, je serais toujours le même clown de mari, vais juste être là pour t'aider quand tu en auras besoin par rapport à ça.

Une vraie femme qu'il avait épousé, une femme pleine de charmes et de caractère, une femme qu'il aimait par dessus tout malgré les obstacles. Il avait réussi à la faire faire un petit sourire, juste un petit mais il avait l'impression d'avoir fait un truc de géant pour elle, mais il ne put l'apprécier longtemps car ces yeux paniquèrent en même temps qu'elle. D'un geste simple il posa ses mains sur ses joues et alla pour l'embrasser doucement avant de rester front contre front.

- Elle n'en saura jamais rien, de ma part du moins, pi toute façon le peu qu'on parle c'est pas vraiment de toi qu'on parle, je suis plutôt du genre à aller l'embêter pour pas qu'elle aille voir de trop près les garçons. Pour la protéger c'est ok, mais faut juste pas que sa tourne à l'enfermement pour elle, faut la laisser s'amuser comme elle l'entends parfois, et juste lui dire de bien faire attention à elle.

Il était honnête avec elle et ca lui faisait du bien. Il arrivait a la faire aller mieux à lui tout seul. Il était un vrai magicien pour elle. C'était comme ca depuis toujours! Elle lui avait sourit parce qu'il le lui donnait envie, mais ca ne dura pas longtemps. Elle s'était rendu compte que leur fille pouvait avoir à vivre la même chose depuis longtemps et c'est pour ca qu'elle la protégeait souvent un peu trop. Heureusement pour elle, Lana n'avait jamais fait de rebellion contre ca. Il prit son visage pour qu'elle le regarde et elle le fit. Elle répondit à son baiser et resta contre son front sans bouger à l'écouter et les yeux fermer en murmurant.

- Mais... C'est ce que j'ai fais! M'amuser à ma guise.. Je... Je veux pas que ca lui arrive, on doit la protéger comme il le faut, faut la surveiller! Tu sais... Tu ne l'embête pas quand tu vas la voir. Elle adore ca... Notre fille, elle t'aime Mark. Et moi, je sais que tu l'aime aussi. C'est notre petit joyau précieux, mais parfois, elle en doute...

Sara avait changé le sujet, passant de son viol au contact ou plutôt à l'absence de contact qu'il avait avec sa fille. Il était mal à l'aise avec le sujet et avait tendance à se renfermer sur lui même quand la conversation commençait, il ne voulait pas en parler pour ne pas revivre le passé, un passé sans père, sans rien pour apprendre à être un bon gaillard avec ses enfants. Ils n'avaient eu que Lana et c'était pour lui un grand soulagement, parce qu'il savait qu'une vingtaine d'année avec un enfant sa passerait vite, plusieurs enfants, sa aurait rallongé le temps mais sa l'aurait bien ennuyé pour toujours les éviter.

- Je peux pas aller la voir, j'ai pas envie.

Il baissa les yeux, parfois il regrettait de rejeter autant sa fille, il regrettait d'autant plus que parfois il en devenait presque méchant, mais il ne s'en rendait rarement compte. Il n'avait jamais réussi à établir un contact avec elle, même quand elle était tout bébé, il avait presque peur d'elle, ou de ce qu'il pourrait lui faire. Et à la force du temps, il n'avait pas changé, l'écart qui les séparait s'agrandissait un peu plus chaque jour et il avait beau se faire fort devant elles, il en ressentait le poids, il avait mal de devoir rester si loin d'elle.

- On parlait de toi, pas de Lana.

Encore une fois il écartait sa fille, mais cette fois c'était pour lui, pour éviter de promettre à sa femme de faire des efforts pour aller vers elle, il ne voulait rien promettre car il s'en savait incapable. Pi depuis qu'elle était "autonome" il était redevenu très proche de sa femme, comme s'il la retrouvait après des années ou il avait du la partager avec leur progéniture.

Elle regretta d'avoir changé de sujet. Elle savait qu'elle touchait la corde sensible, mais parfois, c'était plus fort qu'elle et elle devait essayer d'en parler. il fermait le sujet, alors, elle comprit que c'était pas la peine de continuer alors, elle stoppa là. Elle lui prit les doigts pour jouer avec et s'excuser d'avoir aborder le sujet et elle commencait vraiment à avoir froid. Il avait l'air bien dans l'eau alors, elle ne lui montra pas. Elle ne claquait pas encore des dents, mais elle était quasi sure que ses lèvres commencaient à devenir un peu bleues...

- D'accord, d'accord... On parlait de moi, tu as raison. Mais j'ai plus trop envie d'en parler... J'ai... j'ai envie de parler de nous. Pis, avec tout ca, j'ai oublié de te donner ton cadeau! J'ai un tout petit peu froid mon coeur... Tu veux bien qu'on sorte de l'eau?

Elle se faisait un peu petite. Elle ne voulait pas l'énerver ou quoi que ce soit, mais avec la " bourde " Lana, elle se mit à agir comme ca. En fait, y'a aussi qu'elle avait vraiment froid et elle se retenait d'éternuer pour ne pas qu'il s'inquiète

Elle lui demanda de sortir de l'eau et en relevant le regard il vit qu'elle avait les lèvres un peu bleues alors il se dit que c'était de sa faute, qu'il ne prenait pas assez attention à elle, comme avec sa fille alors il la reprit vite par la main pour sortir de l'eau. Il faisiat encore plus froid dehors, il l'obligea un peu à marcher vite pour atterrir plus rapidement dans l'habitacle chaud de sa voiture. Ils étaient à peine posés, le chauffage commençait à peine son boulot qu'il la regarda un peu tristement.

- Je sais que t'attends que j'aille la voir que je fasses des efforts avec elle, mais j'ai aucune idée de ce que fais un père avec son fils et encore moins avec sa fille, j'ai pas eu d'exemple et j'ai jamais appris. Pi elle s'en moque, fin je suis que son père, elle prends tout de toi, elle prends exemple sur sa super maman.

Ce n'était pas de la jalousie juste un constat pour clore le sujet ou le mettre juste un peu de côté au cas ou elle veuille continuer, fin il avait dit ce qu'il avait sur le cœur ou une partie, maintenant il allait voir ce qu'il allait se passer.

- Tu voulais parler de quoi à propos de nous ? De notre façon étonnante à ne jamais nous disputer pour de vrai, c'est vrai on se fait jamais la tête bien longtemps, je m'en plains pas t'inquiète, ou de notre amour infini qui nous rends très heureux ?

Mark la fit sortir à toute vitesse de l'eau. Elle courrait presque derrière lui. Il n'avait pas prit la peine de reprendre leur vêtements en même temps. Elle rentra dans la voiture en vitesse, tremblottait un peu et ses cheveux dégoulinaient.. Le chauffage se mettait petit à petit en route et en le regardant, elle croisa son regard triste. Elle s'en voulut immédiatement. Elle faisait tout de travers ce soir. Elle lui en avait voulut plus tôt, mais elle faisait bien pire!

- Je veux juste... Je sais que ca te pèse, et elle ne s'en moque pas. Tu es son père. Je sais que tu l'aime, j'en ai jamais douté et elle t'aime aussi mon coeur. Même si tu le vois pas, elle prend pas que de moi.

Elle lui souria et lui prit la main. C'était un sourire réconfortant pour lui montrer qu'elle ne lui en voulait pas et qu'elle l'aimait. Elle enlaca leur doigts et son sourire s'amplifia quand il parla d'eux.

- J'aime pas quand on se fait la tête alors oui, nos dispute jamais longues, faut qu'elles restent comme ca. Pis notre amour infini, ca va de soi tu sais! C'est même pas pensable qu'il soit autrement, je veux pas qu'il soit autrement parce que mes yeux, ils seront toujours pétillants pour toi! Voulais parler du fait que ca fait plus de 20 ans que tu me rends plus heureuse chaque jour. Je t'aime mon chéri! Je t'aime pour toujours!

- Je t'en ai voulu... je t'en ai voulu quand tu m'as dit qu'on allait avoir un bébé, parce que j'ai eu l'impression que tu me trahissais. Je voulais juste être tout seul avec toi, et en me rendant compte que c'était égoïste j'ai essayé d'avancer. Mais sa marche pas, au fil des mois je me suis dit que peut être je pourrais être un bon père, fin au moins réussir un petit truc avec elle, mais je n'arrive à rien, elle m'a fait peur, elle était toute petite, toute fragile et t'y arrivais tellement bien que j'avais l'impression de pouvoir rester à l'écart, pi avec le temps j'ai pas suivis elle a grandi et j'ai toujours peur de mal faire alors je fais rien et je regarde juste ce qu'elle fait de l'extérieur, je regarde mes deux princesses avancer dans la vie.

Il était comme un peu honteux de lui avoir dit qu'il lui en avait voulu d'être enciente, il regrettait même un peu mais il avait l'impression de faire un pas en avant, comme pour demander de l'aide pour approcher sa fille, de l'aide de la part de sa femme.
Elle avait passé à une autre conversation qui lui fit naitre un petit sourire sur le visage, pas celui qu'il aurait souhaité, un un peu plus triste mais il aimait tellement quand elle parlait de leur couple comme ça qu'il était obligé de tourner la page, de sortir la tête de l'eau.

- T'aime aussi mon coeur, t'aime pour toujours et t'éclaires ma vie depuis 20 ans maintenant, et pour ça je t'en serais jamais assez reconnaissante, t'es juste la meilleure.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il s'épanche. Il ne l'avait jamais vraiment fait enfin... Sur le sujet Lana... Ca lui fit un peu mal qu'il dise qu'il en avait voulut, mais ce qui la blessa le plus c'était qu'il lui disait qu'il se sentait mit à l'écart. Jamais elle n'avait voulut ca. Elle se rendait compte qu'il culpabilisait, que c'était dur pour lui et elle voulait l'aider à aller mieux. A arriver à se sentir mieux quand il était avec leur fille. il lui disait qu'il l'aimait aussi et il lui disait des belles choses. Elle était toujours en sous vêtements et elle alla s'asseoir sur ses genoux. Elle se serra contre lui et mit sa tête dans son cou pour pouvoir murmurer et le rassurer.

- Je suis désolée mon chéri! Que tu te sois sentit mis à l'écart. Jamais j'ai voulut ca tu sais... Faut plus que tu nous regarde avancer de l'extérieur parce qu'on a besoin de toi et que tu avance avec nous aussi...

Elle remarqua son sourire triste et posa doucement sa main sur la joue de Mark. Elle n'aimait pas le voir comme ca et elle devait être là pour lui. Comme il l'était pour elle. C'était ca aussi le mariage. Etre là avec l'autre pour le soutenir dans les moments de doutes...

- Je t'aime! Je t'aime et je vais t'aider parce que je sais que ca te travaille et que j'aime pas voir ce sourire triste sur ton visage. Tu es là pour moi depuis toujours, je vais être là pour toi aussi mon chéri!

La voir venir vers lui pour se caler et s'occuper de lui; lui fit un bien fou, il sentit comme si une partie de la pression qu'il avait en lui s'évadait. Il respirait lentement en l'installant mieux pour l'avoir juste pour lui. Mark releva le nez en sentant une main douce sur sa joue et se força à sourire, un sourire qui ne resta pas bien longtemps forcé. la voir le rendait heureux, le fait qu'elle comprenne qu'il avait besoin d'aide le soulageait, il se sentait compris et moins pris au piège par une famille qu'il n'arrivait pas à intégrer.

- Tu ne m'as jamais mit à l'écart, j'ai juste jamais suivit le rythme et j'ai pris du retard. Et maintenant que je réalise je me rends compte qu'elle va m'en vouloir de pas avoir été là avant.

Il fit une pause et regarda autour comme si dans le plus grand des hasard impossible Lana ai pu être là et entendre tout ce qu'il disait, comprendre tout ce qu'il lui faisait subir, mais non personne et juste une peur bleue de ne jamais pouvoir lui faire comprendre.

- Je l'aime mais je ne sais pas comment lui montrer pi je peux plus vraiment, elle est trop grande pour ça, je m'y prends beaucoup trop tard.

Elle avait vu qu'il était content de son rapprochement. Puis de toute façon, elle pouvait pas faire autrement. C'était normal d'être là pour l'aider à aller mieux. Elle ne voulait pas qu'il se sente mal dans leur famille et pourtant, c'était ce qui arrivait! Son sourire devint un vrai sourire et ca en fit apparaitre un grand sur les lèvres de Sara.

- J'aurais du être plus là pour toi parce que maintenant, tu en souffre encore plus...

Elle lui fit un petit bisou et lui prit la main. Elle le regarda dans les yeux avec son regard réconfortant. Pas de jugement, rien du tout. Juste son regard rempli d'amour.

- Je sais que tu l'aime mon coeur! Et elle le sait aussi. Elle t'aime elle aussi, ca tu peux en être sur. Elle n'est pas trop grande et il n'est pas trop tard. Je vais t'aider d'accord? Et à nous deux on y arrivera! Parce qu'on arrive toujours à tout ensemble non?

- T'as toujours été la pour moi, t'as rien à te reprocher, tu m'as jamais empêché d'aller vers Lana, c'est moi qui n'avait pas le courage d'y aller. J'ai pas besoin d'aide, fin si mais j'ai peut être trop d'égo ou j'en sais rien, je veux pas d'aide, j'ai pas réussis seul, et si quelqu'un m'aide elle va croire qu'on me force, je veux pas de complotations pour y arriver, je veux juste la connaitre comme toi tu la connais, mais pour l'instant c'est pas gagné. Je veux lui parler mais je ne vais pas la voir, c'est pas compatibles, mais faut que tu restes en dehors parce que si elle le voit elle va t'en vouloir aussi et faut pas, je veux pouvoir continuer à vous voir rire toutes les deux.

Il la regarda un peu désolé de ce qu'il allait dire.

- Lana c'est pas notre réussite à nous deux, c'est ta réussite à toi, car tu as tout fait pour elle, j'ai pas souvent été là pour elle, alors même si je l'aime et que je suis son père, c'est avant tout ta réussite à toi.

Tout ce qu'il lui disait la faisait réfléchir sur tout ce qu'elle avait fait, ce qu'elle n'avait pas vu. Elle ne pensait pas que c'était à ce point qu'il voyait sa relation avec sa fille. Il ne voulait tout compte fait pas de son aide pourtant, elle le voulait elle. Elle voulait lui donner pour qu'il arrive à avancer avec leur fille. Evidement, tout le monde sait qu'une famille parfaite ca n'existe pas. Elle se contenta de hocher la tête quand il refusa son aide. Elle se disait que si il la voulait plus tard, elle la lui donnerait quand même.

- D'accord... On fait comme tu veux, mais je suis toujours là... Je le serai toujours et je veux que tu me promette de pas hésiter à me dire ce qui va pas ou quand tu as besoin de moi parce que aparement, je le vois pas tout le temps et ca te fais du mal...

Elle vit son regard désolé et elle comprit pourquoi quand il se mit à parler. Ca faisait mal ce qu'il disait parce que c'était pas vrai.

- Non Mark... Tu peux pas dire ca. Lana, c'est notre joyau à nous deux. On l'a fait ensemble, quand je t'ai dit, tu n'es pas partit. Tu m'a épousé et rendu heureuse, tu m'as permit de sortir la tête de l'eau plus d'une fois et tu as suivit la grossesse avec moi. Elle n'est pas ma réussite d'accord? Elle est notre réussite à nous deux. Mon coeur... J'aime pas quand tu te déprécie comme ca parce que tu es bien plus exceptionnel et parfait que tu ne peux le croire...

Il ne voulait pas s'engueuler encore avec elle se soir alors il ne chercha pas aller dans le sens contraire de ce qu'elle affirmait, mais si la sincérité avait prit le dessus il lui aurait dit que la quitter quand elle lui avait annoncé sa grossesse avait été une option plus qu'envisagé. Il hocha la tête à ces paroles et ferma les yeux pour oublier la soirée assez décevante qu'il passait. Trop de choses pour une seule soirée, trop de malheur ou d'épanchements, il s'en voulait de lui avoir dit ce qu'il avait sur le cœur par rapport à Lana car quand elle ne savait rien, elle ne savait pas qu'il souffrait de la situation, maintenant qu'elle savait elle allait tout faire pour que sa change.
Il voulait avant tout tenir sa langue pour ne pas dire plus de bêtise mais tout ce qu'il entendait le poussait un peu plus à réagir. Doucement il posa sa tête sur l'épaule de Sara et embrassa doucement la peau qui s'offrait à lui.

- Tu me connais en mari, je suis peut être un bon mari, mais si tu demandes à Lana si je suis un bon père je ne suis pas sur qu'elle te réponde oui. Je me suis rarement occupé d'elle et quand c'était le cas, c'était conflictuel parce qu'elle devait m'en vouloir inconsciemment de pas être comme les autres papas. Je crois pas lui avoir jamais fait de câlin, presque pas de bisous, juste quand c'était nécessaire, les cauchemars la nuit, tu t'en es toujours occupé parce que je voulais pas être seule avec elle. Pi maintenant je lui parle pour lui dire qu'elle peut sortir ou pour l'engueuler pour un truc ou un autre. T'auras beau tout dire j'ai jamais assuré comme papa et avoir un enfant c'était peut être pas la meilleur chose pour nous, fin c'est passé, elle est là et on vit très bien avec elle, mais qu'elle soit là ou pas sa n'aurait pas beaucoup changé ma vie.

Il savait qu'il aurait du se taire car au dire de ses paroles il se foutait carrément de sa fille, mais s'était bien différent, il l'aimait, il l'aimait vraiment très fort, il l'aimait tellement fort qu'il avait peur de la casser en mille morceau. Il avait peur d'être l'éléphant dans le magasin de poterie